Ravenne

Ravenne a toujours été un des plus importants centres touristiques de l'Italie. Son histoire extraordinaire et son patrimoine exceptionnel et très bien conservé sont accompagnés d'un accueil très chaleureux et une vie culturelle, économique et sociale très riche.

L'histoire raconte que Ravenne fut fondé dans le deuxième siècle avant J.C. par les Thessaliens, sur les îles formées par des barres de sable au large de la côte adriatique. Au temps des Romains, Ravenne devint une "civitas foederata" et quartier général de la flotte de la Méditerranée occidentale sous l'empereur Auguste (premier siècle après J.C.).

Honorius transféra la capitale de l'Empire Romain occidental à Ravenne en 402 après J.C. en raison de son site exceptionnel. Le port de Ravenne permettait à Honorius de contrôler la mer tandis que les vastes marécages environnant le protégeaient d'attaques terrestres. Galla Placidia, la demi-soeur de l'empereur qui devint plus tard régente pour son fils Valentin III, fit agrandir Ravenne et l'enrichit de nombreux monuments pour développer la religion chrétienne.
Odoacre, chef des barbares, s'empara de Ravenne en 476 mais fut vaincu en 493 par Théodoric, le roi des Ostrogoths. Les Ostrogoths gouvernèrent la ville pendant trente ans et le règne de Théodoric fut un deuxième âge d'or pour Ravenne, caractérisé par la propagation de la religion arienne. Le général byzantin, Belisario, s'empara de Ravenne en 540 au nom de l'empereur oriental Justinien, et évinça le Goth, Vitige. Le gouvernement byzantin dura jusqu'en 751, puis Ravenne redevint la capitale de l'empire romain et fut enrichie par de nombreux
illustres monuments. Ravenne tomba ensuite entre les mains des Lombards et des Francs. En 773 Pépin le Bref offrit Ravenne en donation au pape. Dans les années qui suivirent le port de Classe s'envasa et la ville entra dans une longue période de déclin.
Da Polenta était gouverneur de Ravenne pendant les années que Dante y passa en exile avant de mourir en 1321. Ravenne passa ensuite d'un gouvernement Vénitien sous le contrôle du Saint-Siège.
Ravenne devint en 1521 le lieu d'un combat sanglant entre les Français et les Espagnols où Gaston de Foix trouva la mort. Ravenne retourna sous contrôle pontifical en 1530 qui dura jusqu'en 1859 quand Ravenne rejoint le nouvel état italien. Au début du vingtième siècle, les premières coopératives furent construites et ce fut le début d'un mouvement qui est encore aujourd'hui caractéristique de la société de Ravenne.
La ville a beaucoup contribué à la naissance de la république italienne et reçut une médaille d'or pour sa valeur militaire. Le Trophée Européen Civique fut remis à la région qui comptait le plus grand nombre de municipalités ayant voté pendant les élections européennes de 1979-1989. La ville est très impliquée dans le projet européen.

La Basilique de San Vitale fut érigée dans la première moitié du sixième siècle, financée par le banquier Giuliano Argentario. Elle présente beaucoup de ressemblances avec l'église contemporaine de Santi Sergio e Bacco di Constantinopoli.
Elle fut bâtie sur un plan octogonal. La coupole, qui surplombe la pièce principale, est soutenue par huit colonnes robustes recouvertes de marbre. La valeur architecturale de S. Vitale est en grande partie dûe aux magnifiques couleurs des mosaïques qui ornent ses murs et ceux du Presbytère et de l'Abside. Sur les mosaïques sont représentés des thèmes bibliques, symboliques et historiques. Les panneaux de l'Abside sont de style Byzantin avec de nombreuses représentations symboliques tandis que les panneaux du Presbytère sont de style Ravennois, traditionnellement plus naturaliste. Un portique Renaissance mène à la Basilique de S. Vitale. Ce même portique mène aussi au Musée National qui est d'un grand intérêt pour ses collections d'objets romains et paleocrétiens, et pour ses témoignages archéologiques des premières implantations humaines dans la région de la Romagna.
Le Mausolée de Galla Placidia se trouve près de S. Vitale et la légende raconte qu'il fut érigé par l'Impératrice un peu avant le milieu du cinquième siècle. Le bâtiment est en forme de croix latine avec un clocher carré. Le mausolée est renommé, à juste titre, pour la splendeur des mosaïques qui ornent l'intérieur. Le naturalisme et l'absence de formes conventionnelles quel'on retrouve dans les mosaïques soulignent le rapport direct avec l'art classique.