Ludwig Van Beethoven
(17/12/1770 - 26/03/1827)

 

"L'histoire de Beethoven est celle de la consécration de l'être sur la tragédie , de la rupture du schéma
classique jusqu'à l'accomplissement d'une oeuvre musicale d'une grande intensité émotionnelle.
Jamais aucun compositeur n'aura exercé une influence aussi considérable."

 

La Jeunesse
Sur les Chemins de La Gloire...
Le Drame de La Surdité
La Maturité...
Une existence tourmentée
Les Derniers Jours
Conclusions

 

 

La Jeunesse

Fils d'un obscur ténor au service de l'Electeur de Cologne, Beethoven développa vite une sensibilité et une vision de la musique très forte, mais aussi très personnelle (malgré les brimades constantes d'un père alcoolique, violent et impulsif...) Beethoven commença très tôt à ètudier la musique en compagnie tout d'abord de son père, puis par de professeurs...
Son talent exceptionnel, déjà remarquable d'après certains, lui valu de pouvoir faire son premier concert dès l'âge de 7 ans...

1787: Beethoven (qui avait alors 17 ans) rencontre pour la première fois Mozart, qui lui réserva tout d'abord un accueil plutôt hautain, mais, après l'avoir vu jouer, Mozart déclara: "Souvenez-vous de ce gamin, un jour il fera parler de lui"

 

 

 

Sur les Chemins de La Gloire...

1787: Mort de la Mère de Beethoven qui doit maintenant se charger de son père... La situation financière est catastrophique et Ludwig doit intervenir lui-même auprès du protecteur de son père pour subvenir aux besoins de la famille...

1792: Mort du père de Beethoven... Durant ces 4 ans, il noua quelques amitiés (ces 4 années séparant la mort de sa mère de la mort de son père furent sans doute 4 années plus éprouvantes que les autres : le caractère violent et alcoolique de son père fut accentué par la mort soudaine de la mère de Beethoven...

Juillet 1792, Haydn rencontre Beethoven à Bonn et décide alors de le prendre en main.
Ludwig se rend donc à Vienne pour y étudier la composition avec Haydn.
Malheureusement, Beethoven était jeune, sa musique était plus que résolument tournée vers le siècle suivant, et Haydn, lui-même précurseur dans sa jeunesse, découvre que Beethoven progresse sur une voie moins radicale que la sienne.
Beethoven doit malheureusement à cette époque sa renommée à son talent de pianiste virtuose plus qu'à celui de compositeur.
Il compose pourtant sans relâche et donne des concerts à Vienne, Berlin, Prague et autres grandes capitales de la musique.

 

 

 

Le Drame de La Surdité

La carrière de pianiste de Beethoven n'allait pourtant pas tarder à prendre fin. Il faisait déjà état des premiers symptômes de son mal dans une lettre adressée le 1er juillet 1801 à son ami Karl Ameda :

"Souvent je me prends à regretter que tu ne sois pas auprès de moi, car ton cher Beethoven mène une misérable existence, brouillé avec la nature et son Créateur qui laisse ses créatures à la merci du moindre accident (...) La plus précieuse de mes facultés, l'ouie, est terriblement altérée."

Beethoven avait, semble t-il conscience depuis trois ans du mal dont il souffrait, ce qui l'amenait à se replier davantage sur lui-même pour n'en rien laisser paraître.
Ses amis imputaient donc cette attitude distante à quelque souçis dont ils ignoraient la cause.

Il est clair que Beethoven voyait dans sa sourdité un véritable défi à relever. A sa place, beaucoup auraient préféré la mort, il n'est d'ailleurs pas exclus que le compositeur l'aie envisagée. Beethoven se lance alors à corps perdu dans la composition.

 

 

 

La Maturité...

En 1802, tel un Phénix, Beethoven renait de ses cendres lorsque son médecin l'envoie dans un petit village des environs de Vienne : Heileigenstadt : ce nouveau cadre de vie réveilla en Beethoven l'amour de la nature et, pour un temps, il recouvra espoir et optimisme.
La Symphonie n°2, une oeuvre à l'exibérence enchanteresse, figure parmi les plus permaquables compositions de cette période.

Cependant, l'état de son ouïe ne s'améliorant pas, Beethoven fit une dépression nerveuse dans le courant de l'automne. Craignant de ne pas passer l'hiver, le compositeur rédigera ses dernières volontés dans son "Testament de Heiligenstadt"
Quelle était exactement la gravité du mal dont souffrait Beethoven ? Dès 1801, il se plaignait de bourdonnements et de sifflements constants. Lorsqu'on lui parlait à voix basse, il percevait un grésillement, et si l'on criait, le bruit devenait vite insupportable.
Peut-être connut-il de brièves périodes de rémission, mais il passa LES DIX DERNIERES ANNEES DE SA VIE DANS LA SURDITE TOTALE.

Parvenu à maturité, Beethoven n'était guere souciant de son apparence et, pour qui le voyait arpenter les rues de Vienne, il était l'image même de l'excentricité.
Son humeur était trè versatile, laissant son entourage dans une constante perplexité. Le moindre commentaire risquait d'être mal interprété et de déplaire au Maître car, dès lors qu'il s'était forgé sa propre opinion, il ne supportait pas qu'on le contredit.
Beethoven était tellement impatient, impulsif, peu raisonnable et intolérant, la surdité ne fit qu'ajouter la suspicion à ces traits de caractère. Il lui arrivait parfois d'accuser ses amis de conspirer contre lui.
Il prenait facilement ombrage, congédiant sèchement ses proches en prétextant qu'ils n'étaient pas digne de son amitié. Mais il ne tardait pas à envoyer une lettre d'excuses.

 

 

 

Une existence tourmentée

Après son retour de Heileigenstadt, la musique de Beethoven se fit plus grave.

- A l'été 1803, il mit la première main à la 3ème Symphonie (l'Héroique). Elle devait être révolutionnaire, à l'image de l'homme à qui elle était dédiée : napoléon Bonaparte.

- De 1804 à 1808: Beethoven finit ses 5ème et 6ème symphonies. La 5ème prend bien "le destin à la gorge", la 6ème (La Pastorale) évoque la campagne des envitons de Heiligenstadt.
C'est notemment grâce à cette oeuvre que le NOM DE BEETHOVEN VA DEVENIR ILLUSTRE.

- En Juillet 1812, il écrivit une lettre à l'attention d'une dame qu'il nommait "l'Immortelle Bien-Aimée". Cette missive en dit aussi long sur les amours du Maître que le "Testament de Heiligenstadt" pouvait le faire au sujet de son désespoir :

"Mon ange, ma vie, mon autre moi-même... Aujourd'hui seulement quelques mots, et au crayon (le tien). Pourquoi une telle tristesse lorsque s'esprime l'impérieuse nécessité ? Notre amour ne peut-il survivre que dans le sacrifice, qu'en ne demandant pas tout ? Ne peux-tu rien changer au fait que tu n'es pas tout à fait mienne, que je ne suis pas tout à fait tien ?"

Jamais expédiée, cette lettre fut découverte après la mort de Beethoven dans un tiroir dissimulé de son
secrétaire.

- Novembre 1815, déçès de son frère Casera. Sa mort frappe fortement Beethoven qui renonce quasiment à composer.
Nommé tuteur du fils de son frère, Karl (agé de 9 ans), Beethoven prit cette responsabilité très au sérieux, étant convaincu que ce n'était pas le cas de Johana, qu'il considère comme immorale.
Aussi engagea t-il sans tarder une action en justice pour obtenir que la mère de son neveu soit déchue de son autorité maternelle. Le procès fut long et pénible, Johanna se répandant en injures sur le compte de Ludwig qu'elle qualifiait de "vieux fou célibataire et sourd".
A plusieurs reprises, Beethoven en tomba malade. Il ne put obtenir la garde du garçon qu'en 1820.

 

 

 

Les Derniers Jours

A l'automne 1826, Beethoven emmena Karl en vacances à Gneixendorf. Un domestique de la maison a laissé un portrait réaliste du génie affairé à son dernier quatuor à cordes :

"Dès 5h30 du matin, il était devant sa table de travail, battant la mesure avec ses mains et ses pieds, tout en fredonnant et en écrivant. Sitôt après la première collation, il sortait se promener à travers champs, avec forts éclats de voix et gesticulations, marchant tantôt d'un pas mesuré, tantôt à grandes enjambées, et
s'arretant parfois tout net pour griffoner une ifée sur son calepin."

Début Décembre, Beethoven regagna Vienne avec Karl.
Peu de temps après, il contracta une pneumonie. Son rétablissement fut de courte durée.
Il retomba malade, terrasé par une cirrhose du foie compliquée d'une hydropsie.
Début Mars, son état empirant de façon alarmante, ses amis se rendirent à son chevet : Stefan, l'ami de toujours, fit venir sa famille et Schubert tint à lui présenter ses hommages.
le témoignage d'un ami de Schubert rapporte les dernières heures dramatiques vécues par Beethoven, le 26 Mars1827 :

"Les yeux du Maître s'ouvrirent et pendant un long moment il garda sa main droite fermée, levée en l'air, une expression grave, ses paupières se refermèrent à moitié. Ses lèvres s'étaient tues, son coeur avait cessé de battre..."

3 jours plus tard, Schubert fut parmi les 20.000 personnes qui accompagnèrent le Maître au cimetière de Wäring. En 1888, ses restes furent transférés à Vienne,où ils reposent à côté de ceux de Schubert.

 

 

 

Conclusions

Beethoven a bouleversé la musique classique en rompant avec maintes règles établies depuis des siècles. Il a influencé tous les grands compositeurs des générations suivantes, mais peut-être n'aurait-il pas vraiment partagé les nobles idéaux que ses successeurs ont pretées à sa musique. Plus encore, au sommet de sa gloire, fit-il preuve d'un égocentrisme inquiétant.

Mais son oeuvre reste la plus puissante qu'un compositeur de la musique ait jamais créée.

 

 

Dimanche 24 octobre
Eglise de Seillans

QUATUOR TALICH

Quatuor N° 4, N°10, N° 13 de Beethoven

Départ 13h30 Place de la Liberté Toulon
14h 30 visite du vieux village des Arcs
16 h visite du domaine de Sainte Roselyne
16h 30 17 h Dégustation
18 h départ pour Seillans
19 h repas au restaurant " la Chirane " tel 04 94 76 96 20