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Bellini est sans doute le plus mélodiste des grands mâîtres italiens
du second " Bel Canto ".Ses longues cantilénes plaisaient beaucoup
à Chopin.Compositeur d’opéras italien ayant une préférence marquée pour
les sujets tragiques.
Vincenzo Bellini naît à Catane; il entre, grâce à un riche seigneur,
au Conservatoire de Naples dirigé par Zingarelli, et il a la chance de
faire entendre ses compositions au riche impresario Domenico Barbaja,
qui lui commande trois opéras pour San Carlo de Naples et la Scala de
Milan.
Relativement peu fécond par rapport à ses contemporains, Rossini et Donizetti,
il compose seulement onze opéras en tout, parmi lesquels Les Capulets
et les Montaigus (I Capuletti ed i Montecchi , Venise, 1830), La
Somnambule (La Sonnambula, Milan, 1831), La Norma (Norma, Milan, 1831)
. En 1833, il vient à Paris, où, sur la recommandation de Rossini, le
Théâtre-Italien lui commande Les Puritains (I Puritani di Scozia, Paris,
1835). Atteint d’une tumeur intestinale, il meurt alors subitement à Puteaux.
Lors de la cérémonie funèbre aux Invalides, réglée par Rossini, Cherubini,
Paer, Habeneck, on chante, selon une coutume du temps, certaines de ses
mélodies adaptées quant aux paroles à la liturgie. Dans son œuvre, l’art
du bel canto atteint son apogée.
Il n’existe guère de mélodie plus pure qu’un air de Bellini, car personne
sans doute n’a su inventer de ligne mélodique aussi longue, et, à ce titre,
il exerça une profonde influence sur Chopin.
Lui-même avait étudié, pour y parvenir, les quatuors de Haydn et de Mozart.
L’important est qu’il sut épouser de près ses textes dramatiques.
Ainsi dans la célèbre cavatine Casta diva du premier acte de Norma, où
le style étonnamment fleuri de la ligne vocale souligne le caractère fantasque
de l’héroïne. Cette partition constitue d’ailleurs une des synthèses les
plus parfaites entre forme ornée du bel canto et expression juste et sincère.
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