Léonard Bernstein
« La musique est le langage le plus profond de l’homme »

Les Lyriades 2000-2001 d’Operavenir sont consacrées cette année au compositeur et chef d’orchestre Léonard Bernstein dans le cadre du 10° anniversaire de sa disparition.

Une jeunesse difficile Sa musique, ses compositions Chronologie

• Issu d'une famille pauvre de juifs russes immigrés, Bernstein, pianiste de talent, chef d'orchestre fougueux, compositeur populaire, va être, jusqu'à sa mort, l'un des personnages les plus en vue de la musique américaine. Son père était un modeste tailleur de la petite ville de Lawrence sur la côte est. A huit ans il étonne son entourage en interprétant les mélodies traditionnelles de shtetl russes et polonais.
• Il apprend le piano au conservatoire de sa ville et poursuit des études brillantes.
• Diplômé d'Harvard, (c’est sans doute le compositeur contemporain le plus titré de sa génération) il étudie le piano et la direction d'orchestre (avec Fritz Reiner) et l'orchestration à Philadelphie.
• Pour payer ses études, il fait des arrangements musicaux sous le pseudonyme de Lenny Amber. 

• Chef assistant d'Arthur Rodzinski à l'Orchestre Philharmonique de New-York, il est amené à remplacer Bruno Walter, et c'est le début d'une grande carrière de chef d'orchestre.
• De 1945 à 1948, Bernstein dirige le New-York City Center Orchestra.
• En 1948 il dirige la Symphonie « Résurrection » de Gustav Mahler lors des cérémonies de création de l’Etat d’Israël.
• En 1953, il est le premier chef américain invité à l'Orchestre Symphonique de la Scala de Milan.(avec maria Callas dans un on opéra qu’il adorait « Médéa » de Cherubini).
• Puis encore le premier américain à être nommé directeur musical de l'Orchestre Philharmonique de New-York (1958). L'Orchestre lui donnera, à son départ, le titre honorifique de «chef lauréat» jamais décerné auparavant.
• A partir de 1969 Bernstein mène une carrière de chef invité dans le monde entier (Orchestre Philharmonique de Vienne, Philharmonie d'Israël, Orchestre Symphonique de Londres, Orchestre National de France...) et il consacre davantage de temps à la composition. 

Comme chef d'orchestre Bernstein a fait connaître la musique contemporaine en créant des oeuvres de Charles Ives, Poulenc, Messiaen, Copland, Henze, Barber...

En plus de la composition, les activités de Bernstein ont toujours été multiples : concerts, enseignement, conférences.
Il interprète également en soliste des concertos de Mozart, Ravel et Gershwin, et publie aussi quelques poèmes dans lesquels comme Shakespeare il évoque les troubles de son âme devant ses tendances homosexuelles. 

La gloire est venue en 1957 lorsque Leonard Bernstein a composé la comédie musicale West Side Story pour Broadway, dont il a été tiré un film.

Mais il a écrit aussi des oeuvres pour orchestre (notamment trois Symphonies), de la musique de chambre (Brass music, 1948 ; Red, White and Blues pour trompette et piano, 1984), un opéra (Trouble in Tahiti, 1952), une opérette (Candide, 1955), de la musique sacrée (Messe, 1971), des musiques de scène (Wonderful town, 1953 ; un oratorio A Quiet place, 1983), et de nombreuses musiques de film...

Le style de Bernstein mêle le jazz, la musique populaire, le choral religieux, les songs, l'opéra italien, la pop music... On retrouve dans ses oeuvres les influences de Stravinsky, Copland, Mahler, Puccini et Hindemith. Dans un langage universel et accessible, il parvient à traiter certains grands thèmes, celui de la condition humaine, celui de la foi perdue et reconquise.

 

 

1939 Bernstein est diplômé d'Harvard, il étudie le piano, la direction d'orchestre (avec Fritz Reiner) et l'orchestration à Philadelphie. Il fait des arrangements musicaux sous le pseudonyme de Lenny Amber.

1943 Chef assistant d'Arthur Rodzinski à l'Orchestre Philharmonique de New-York, il remplace le 13 novembre 1944 au pied levé Bruno Walter. C'est le début d'une magnifique carrière de chef d'orchestre. De 1945 à 1948 Bernstein dirige le New-York City Center Orchestra. Il excelle dans des œuvres de Mahler , Stravinski et Gershwin.

1957 Leonard Bernstein compose une comédie musicale West Side Story dont le succès est tel qu'il en sera tiré un film.

1958 Bersntein anime une série de concerts télévisés avec l'Orchestre Philharmonique de New-York, il y présente la musique sous un nouveau jour.

1958-1968 Bernstein est le premier américain de naissance à être nommé directeur musical de l'Orchestre Philharmonique de New-York. L'Orchestre lui donnera, à son départ, le titre honorifique de " chef lauréat " jamais décerné auparavant. En 1953, il sera également le premier chef américain invité a diriger l'Orchestre Symphonique de la Scala de Milan.

1969 Bernstein mène une carrière de chef invité dans le monde entier (Orchestre Philharmonique de Vienne, la Philharmonie d'Israël, l'Orchestre Symphonique de Londres et l'Orchestre National de France...) et il consacre davantage de temps à la composition.

1989 1990 A l’age de 70 ans il est atteint par une forte dépression car 70 ans est dans la tradition biblique la limite de la vie d’un homme « tout le reste est un emprunt à l’éternel… »
Après un ultime concert a Tanglewood le 11 octobre 1990 où il dirige la Septième symphonie de Beethoven, il annonce qu’il se retire. Il meurt 3 jours plus tard des suites d’une congestion cérébrale.

Bernstein a contribué à la connaissance de la musique contemporaine en créant de nombreuses œuvres de compositeurs tels que Ives, Poulenc Messiaen, Copland, Henze, Barber ...Il s’est énormément investit dans la pédagogie de la musique avec des émissions télévisées qui ont fait le tour du monde. Son « maître » spirituel était Gustav Mahler et il a sans doute espéré devenir le deuxième Mahler. Le temps qui est un juge souverain décidera…

Il a écrit des œuvres pour orchestre (notamment ses trois Symphonies dont la plus belle « Jeremie »), de la musique de chambre (Brass music, 1948 ; Red, White and Blues pour trompette et piano, 1984), un opéra (Trouble in Tahiti, 1952), une opérette (Candide, 1955), de la musique sacrée (Messe, 1971) des musiques de scène (Wonderful town, 1953 ; A Quiet place, 1983 ; (une belle méditation sur les rapports humains), et de nombreuses musiques de film... 

ECRITS publiés chez Fayards Musique La Joie de la musique, 1954. La Variété infinie de la musique, 1959. Les Questions a la musique sans réponse, 1976. The Unanswered questions Harvard University Press Finding, 1982.

Pour bien comprendre Bernstein et sa conception de la musique :

Un ouvrage théorique
1° Perception, environnement, musiques

de Jean-Claude Risset 
dans InHarmoniques nº 3, mars 1988 : Musique et Perception
Copyright © Ircam - Centre Georges-Pompidou 1988 
Cet article développe l’idée de la pédagogie musicale selon les conceptions de Bernstein.

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(tél: 01 44 78 48 98).

Un livre d’entretiens
2° Partage de la musique
entretiens avec Enrico Castiglione
Ed Belfond