La Fanciulla del west

 

Opéra en trois actes de Giacomo Puccini, livret de Civinini et Zangarini d’après The Girl of the Golden West de David Belasco, créé au Metropolitan Opera de New York le 10 décembre 1910 avec Emmy Destinn (Minnie), Enrico Caruso (Johnson), Pasquale Amato (Jack Rance), sous la direction d’Arturo Toscanini.

Quelques Fanciulla célèbres : Eleanor Steber, Magda Olivero, Renata Tebaldi, Gwyneth Jones, Leontyne Price.

 

Acte 1
Acte 2
Acte 3

 

Personnages :

 L’action se passe au Far West, au milieu du XIXe siècle, dans un camp de mineurs.

 

 

Acte I

Nous sommes dans les montagnes de la Californie, du temps de la ruée vers l’or. Dans le Polka-Bar, saloon que tient Minnie, une jeune femme au caractère décidé, des mineurs jouent aux cartes et boivent pour vaincre l’ennui et la nostalgie du pays natal. Avec eux se trouve Jack Rance, le shérif du lieu. Ashby, le correspondant d’une agence de transports, se dit sûr de capturer bientôt le bandit Ramerrez, qui a de nombreux vols à son actif. Une dispute éclate entre Rance et un mineur, tous deux amoureux de Minnie, laquelle paraît à cet instant. Elle calme les esprits, et lit des pages de la Bible aux mineurs. Peu après, Rance déclare ses sentiments à Minnie.

“Minnie, dalla mia casa son partito”

Mais celle-ci rêve du vrai et grand amour, et ne veut pas de Rance. Elle évoque l’accord affectif parfait qui régnait entre ses parents quand elle était enfant.

“Laggiù, nel Soledad”

C’est alors qu’entre un homme qui dit se nommer Johnson, et qui est en fait Ramerrez. Minnie et lui se sont connus naguère, mais elle ignore qu’il est devenu un bandit. La complicité qui se manifeste entre eux exaspère Rance, lequel bientôt quitte le saloon pour tenter d’arrêter Ramerrez qu’on vient d’apercevoir non loin de là. Minnie invite Johnson, alors que leurs échanges sont devenus de plus en plus tendres, à la retrouver chez elle le soir venu.

 

 

Acte 2

Dans sa cabane, Minnie accueille Johnson. Elle lui conte son existence, évoque les joies de sa vie libre en pleine nature.

“Oh, se sapeste”

Les deux jeunes gens se déclarent leur amour. Mais Rance et des mineurs passent prévenir Minnie que Johnson est en fait Ramerrez. Minnie reproche alors à ce dernier de n’être venu au Polka-Bar que pour voler l’or des mineurs. Johnson tente de se justifier en évoquant sa vie misérable.

“Sono un dannato”

Minnie le chasse de chez elle, mais il reparaît aussitôt, blessé par un coup de feu. Minnie le cache dans son grenier. Rance surgit, persuadé qu’il s’est réfugié chez Minnie, ce que confirment des gouttes de sang. Minnie propose alors une partie de poker à Rance : si elle perd, il aura et Johnson, et elle-même. Si elle gagne, Johnson est à elle. Elle joue, triche, et sauve Johnson.

 

 

Acte3

Dans la forêt californienne, Rance et les mineurs ont repris la traque de Johnson. Ce dernier est bientôt capturé, et on prépare sa pendaison. Johnson repousse les accusations dont il est l’objet, et demande seulement qu’on cache sa mort à Minnie, pour qu’elle le croie vivant et libre.

“Ch’ella mi creda libero e lontano”

On va procéder au supplice, quand Minnie surgit à cheval, pistolet en main. Elle rappelle aux mineurs tout ce qu’elle a fait pour eux, les exhorte à la clémence. Ils veulent bien se laisser fléchir. Minnie et Johnson s’éloignent pour une vie nouvelle, laissant les mineurs désormais privés de leur « mère » dans une profonde mélancolie.

C’est une des partitions les plus novatrices de Puccini. Son thème universel, est profondément original . De plus c’est un des rares opéras du XX° siècle qui finit bien :la rédemption par l’amour. La distribution niçoise est excellente : Barbara Daniels, Jean Philippe Lafont, Fabio Armiliato, Luigi Roni direction musicale Marcello Panni. Mise en scéne Gian Carlo del Monaco.