Antonio Caldara et son Stabat Mater

Le Stabat Mater d’Antonio Caldara

By TV83.info -Déc 8, 20210

Toulon Résonances 
Dimanche 12 décembre à 16h  en l’église Saint Paul  de Lamalgue de Toulon, l’association musicale Résonances propose un concert vocal avec deux belles  partitions au programme le Magnificat de Pachelbel et le Stabat Mater d’Antonio Caldara. En solistes on retrouvera avec plaisir Stéphanie Portelli soprano, Marie Pons Mezzo-soprano, Arnaud Hervé ténor et Antoine Abello basse. Le continuo sera placé comme le chœur sous la direction de Patrick Sayaque.

Antonio Caldara

Le Stabat Mater de Caldara
Cet oratorio pour chœur mixte, deux violons, alto, deux trombones et basse continue est une œuvre  du compositeur vénitien Antonio Caldara, Venise 1670 Vienne 1736, composé en 1726 sur le texte traditionnel de  Jacopone da Todi. Il évoque  les souffrances de Marie aux pieds de la croix.

L’occident chrétien a souvent  transposé cette musique pour en faire le symbole  musical des souffrances de toutes les mères. L’œuvre dure environ 25 minutes demande une maitrise chorale parfaite et notamment l’obtention de l’una voce sans compter une implication interprétative à la hauteur de l’inspiration spirituelle de la partition.

Jacopone da Todi
Le texte latin est également d’une grande qualité émotionnelle. Jacopone da Todi (1230 – 1306) qui rédigea le Stabat Mater  est l’auteur d’une centaine de laudes, des chants de louange écrits sous forme de ballade, rédigés en dialecte ombrien, et qui expriment les plus profonds sentiments de son âme. Contrairement aux laudes de ses contemporains, ses poèmes ne sont pas destinés au grand public, mais à son usage personnel, et peut-être pour ses compagnons franciscains. La littérature italienne le considère  comme un de ses précurseurs. Par sa sensibilité mystique il se rapproche des  fioretti de François d’Assise.

Les voix de Résonances

« Elle se tenait, la Mère des douleurs, près de la croix, en larmes, tandis que son Fils était suspendu. Âme gémissante, triste et dolente, qu’un glaive traversa. » (Cuius animam gementem, contristatam et dolentem, pertransivit gladius.) Musicalement l’œuvre est emblématique de la fin de la période baroque s’ouvrant  déjà sur un sentimentalisme préclassique notamment dans le Virgo virginum præclara.  Son œuvre était admirée  sans doute de Bach et indirectement de Joseph Haydn.

Ce concert sera agrémenté d’airs d’opéras et de mélodies en lien avec la période de Noël.

Dimanche 12 décembre 16h Église Saint-Paul de Toulon boulevard Michelet au Mourillon

12 € gratuit pour les moins de 15 ans réservation 06 82 83 29 26 www.resonancesmusicales.com

Jean-François Principiano

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