L’Eloge de la Paresse

Toulon : Oblomov l’idéal du canapé

By TV83.info -Mai 17, 20220

Robin Renucci et sa troupe des Tréteaux de France proposent mardi 24 mai au Théâtre Liberté une version scénique du célèbre roman de l’écrivain russe Ivan Gontcharov, publié en 1859.

Éloge de la paresse
Ilya Ilitch Oblomov, un propriétaire terrien habitant Saint-Pétersbourg, cultive comme son bien le plus précieux un penchant naturel à la paresse. D’une aboulie chronique et d’une lourde apathie, ce personnage, hanté par la nostalgie d’une enfance heureuse et insouciante, passe ses jours à sommeiller dans son canapé favori. Même l’amour d’Olga se révèle en définitive insuffisant pour vaincre sa force d’inertie.

Le sens de l’œuvre
Oblomov est une métaphore de la société russe et de ses blocages au milieu du XIXème siècle.  Vautré dans son divan, cet héritier du domaine Oblomovka se complait dans l’immobilisme. Au bord de la ruine, devenu la risée de son entourage, il est le symbole de cette noblesse russe, confite dans son oisiveté. Une sidération de l’âme et du corps, contre laquelle Olga, par le rayonnement lumineux qu’elle génère, va tenter en vain  de lutter par amour pour lui.

Le roman d’Ivan Alexandrovitch Gontcharov (1812-1891), a conduit à la création dans la langue russe d’un mot nouveau : l’oblomovstchina pour définir cet art de ne rien faire, de se laisser vivre sans réfléchir au lendemain, de n’envisager aucun avenir que l’heure présente et de se morfondre dans une profonde mélancolie. Il paraît que ce roman plaisait beaucoup à Lénine qui citait souvent ce mot du héros « A quoi bon bouger à moins  de renverser toute la société : j’attends mon tour ! »

Mardi 24 mai 20h 30 Théâtre Liberté Toulon  durée du spectacle 2h.

Oblomov d’Ivan Gontcharov Adaptation Nicolas Kerszenbaum Mise en scène Robin Renucci Avec Guillaume Pottier Ilia Ilitch Oblomov, Gérard Chabanier Zakhar son domestique, Pauline Cheviller la belle Olga l’amoureuse, Valéry Forestier son confident Stolz, Amandine Robilliard violoncelle et Lisa Toromanian Agafia et La Niania.

www.chateauvallon-liberte

Jean-François Principiano